"En France, la presse est indépendante", a souligné M. Joyandet, interrogé par l’AFP sur l’exhortation lancée vendredi aux "autorités françaises compétentes" afin qu’elles "dénoncent énergiquement l’abjecte campagne de calomnies et d’insultes orchestrée par les médias français publics et privés contre la personne" de M. Bongo. "Il y a un droit": "il ne m’appartient pas à priori de restreindre la liberté d’expression", a affirmé le secrétaire d’Etat qui était à Lyon dans le cadre d’un tour de France des coopérations décentralisées. Fin février, la presse française a fait état de la saisie de comptes bancaires en France du président gabonais, après que M. Bongo eut été condamné dans ce pays à rembourser 457 347 euros versés par un Français pour faire libérer son père détenu à Libreville en 1996. En 2008, la révélation par les médias français du patrimoine immobilier en France de M. Bongo avait contribué à tendre les relations entre ce pays et le Gabon, jadis symbole de la "Françafrique". Dans un communiqué publié vendredi par le quotidien national l’Union, le gouvernement et le Conseil des ministres gabonais ont "invité les auteurs et complices de ces actes, de même que les autorités françaises compétentes, à mettre un terme à ces agissements dont la persistance pourrait conduire à une grave détérioration des liens historiques entre la France et le Gabon".