Par Marc Polisson
L’hebdomadaire consacre sa couverture sudiste à la petite cité balnéaire mondialement connue. Un marronnier à effeuiller façon Voici.
Dans le jargon de la presse, un marronnier désigne un sujet éditorial récurrent qui revient chaque année la même époque. Après les « Super riches », voici donc « Saint-Trop’ contre Saint-Tropez ». Zappez rapidement les deux premières doubles pages consacrées aux bonnes adresses d’Inès de la Fressange et de Christophe Pillet. Tout comme la page gastro de Pudlo, sponsorisée par Christophe Leroy. Du convenu de chez convenu. Rendez-vous directement à « Saint-Trop’ attitude » (pages 90 et 91) avec en visuel une jeune beauté délurée et des témoignages édifiants (et anonymes) sur les coulisses de la cité. Sandy, escort-girl de son état donne ses tarifs (500 euros le petit moment, 2000 euros le week-end avec supplément shopping) mais pas son numéro de téléphone. Ceux qui le possèdent sont des producteurs de films, des business men et des animateurs télé. Classique et invérifiable. Second témoignage plus inédit et vraiment dans l’air DSK du temps, celui de M.27 ans. Derrière ce nom de code fumeux, une documentaliste marseillaise, reconvertie en femme de chambre durant la saison d’été « je me fais 15 000 euros en trois mois ». Et de raconter les frasques de ses employeurs russes et milliardaires. Amusant et édifiant. Enfin, moins drôle, l’expérience d’un couple de restaurateurs de la plage de Pampelonne, rançonné et racketté durant toute la saison 2010. Un sujet tabou de chez tabous à Ramatuelle comme à Saint-Tropez. Le meilleur pour la soif, la double page « une nuit à saint-trash », un tout en images bien suggestives du style main au panier, rail de coke dans les toilettes, et dodo sur le trottoir au petit matin. On a tous vécu ça un jour à Saint-Tropez…