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Propos recueillis par Edeline Sistek


Elle est grande, blonde, suédoise, sexy, et talentueuse pour couronner le tout. Elle, c’est Indra, princesse de la « dance music ». Dans les années 90, Orlando, chasseur de brio et frère de Dalida, la prend sous son aile : après 19 ans de carrière, elle revient aujourd’hui avec un nouvel album « One woman show ». Rencontre avec une femme de caractère, dont la plastique subjugue bon nombre d’hommes…


Votre septième album s’intitule "One woman show", comme une promesse de quelque chose d’époustouflant… Qu’allons-nous y trouver ?

On y retrouve la même Indra : dynamique, mais avec un peu plus d’émotion et une pointe de sensualité. C’est un album plus mélodieux. Il représente aussi ma personnalité un peu solitaire, et le côté « show ». J’adore la scène, je me suis toujours considérée comme show-woman. Pas vraiment dans le sens « chanteuse », c’est le concept que j’aime : les danseurs, la foule, les effets de lumières… ça me ressemble. Du moins dans le travail, parce que dans la vie quotidienne, je ne suis pas du tout paillette ! (rires) Plutôt arrosage des plantes, sport… mais bon, j’aime bien ce contraste justement.


Vous êtes allée l’enregistrer à Stockholm… un retour aux sources?

Non, c’est plutôt le hasard. Les titres retenus ont été réalisés par une équipe de Stockholm. C’est la première fois que je travaille avec les Suédois, alors que c’est mon pays natal… étrange, n’est-ce pas ? Mais j’ai toujours su qu’ils étaient doués pour la musique, pour trouver LE détail qui enivrera le dance-floor. Ils peuvent avoir ce coté scandinave un peu rigide, un peu froid, mais derrière il y a énormément de talent, de recherches, d’idées… Ce sont des gens très cool, très ouverts, c’est formidable !

 

Vous apparaissez sur vos photos comme "féline" et dominatrice, une tenue de catwoman so sexy, pourquoi cette référence?

Pour moi, catwoman est une icône qui allie silhouette sportive et sensuelle. A mon sens, il n’y a rien de plus beau chez une femme. Je pense qu’il y a quelque chose comme ça en moi, sans me lancer des fleurs (rires) Je me sens comme ça… (Elle réfléchit) un peu « boy scout » : l’aventure, venir en aide aux gens, essayer de les comprendre. Je pense d’ailleurs que si je n’avais pas fait ce métier artistique, j’aurais continué des études en psychologie ou sociologie. J’ai toujours aimé tout ce qui touche l’être humain…

 

Vous avez collaboré avec Fréderic Lerner, Tragédie, et avez même fait la première partie de Prince en 1992… Qui est le prochain sur la liste?

Je ne sais pas, bonne question ! Je pense que ça viendra spontanément, comme les autres. La première partie de Prince s’est organisée le matin pour le soir même ! Frédéric Lerner par exemple, je l’ai rencontré au concert d’Hélène Ségara (ndlr : autre pouliche d’Orlando…) J’aime ce coté spontané dans notre métier. Une rencontre peut amener à quelque chose d’extraordinaire parfois. Rien n’est précis ou défini. Certains n’ont pas cette philosophie : vivre comme ça, au jour le jour. Il faut savoir tomber dans un creux, remonter la pente, et puis encore un vide…


On vous a également découvert au théâtre en 2009. On a cru en une reconversion, mais finalement retour à la chanson…

J’avais besoin de faire quelque chose en parallèle. Aujourd’hui, le métier nous le permet. A mon époque, c’était « tu es chanteuse, tu restes chanteuse ». Les temps sont devenus durs, on est obligé de chercher des issues. Et puis il y a eu cette proposition de casting. Mon producteur Orlando m’a dit : « le disque ne sort pas tout de suite, va faire ce casting. Fonce ! ». Le scénario, la scène, la comédie du théâtre de boulevard, quelque chose de très dynamique : les portes qui claquent, les hurlements, les cris… m’ont beaucoup plu. C’est une petite parenthèse dans ma carrière, mais j’espère que ce ne sera pas la dernière… Je suis d’ailleurs sur un projet de série, le tournage d’un simple « pilote » pour l’instant, mais ça me permet de toujours rester dans le bain. Scéniquement, le coté acteur/studio est très intéressant.

 

Vous avez participé en 2006 à l’émission de télé réalité "je suis une célébrité, sortez-moi de là". Un "people" en pleine jungle, ça donne quoi?

Un « people » dans la jungle… c’était une expérience géniale. Faire toute sortes d’épreuve pour pouvoir manger à sa faim, ça forge le caractère. J’ai été scout alors dormir la nuit dehors… même pas peur ! Si on gagnait, on avait un peu plus à manger le soir : un fruit à faire cuire, un peu de viande… souvent, les produits étaient un peu exotiques, il fallait déjà que l’on découvre ce que l’on pouvait faire avec. C’est une vie à la dure, mais pas si dure que ça finalement. On mangeait quand même du riz et des haricots rouges, le grand luxe !!! (Rires)


Grande habituée des nuits « jet set », où nous emmèneriez-vous pour une soirée à vos côtés ?

Ça dépend : soit une soirée culinaire, avec du bon vin, et là je conseille de ne pas sortir après… il vaut mieux rester à la maison entre amis et terminer la soirée ainsi. Je suis très épicurienne, j’adore les bonnes tables… et à Lyon, je suis servie ! On voulait d’ailleurs passer chez Bocuse mais lui ne connait pas le « au jour le jour » (déçue). Après si c’est pour une soirée « fiesta », chacun mange chez soi. On se rejoint chez moi, une petite coupe, et on fait le « grand tour » : on passerait chez Tony Gomez, Jean Roch pourquoi pas… j’aime aller chez des gens que je connais, chez des amis, je m’y sens un peu comme à la maison. Je ne connais pas bien Lyon et je dois malheureusement repartir sur Paris ce soir mais je reviendrai… et vous m’emmènerez !