Photo © Jean-Luc Mège
C’est l’une des dernières icônes de la production musicale tricolore. Avec son accent inimitable et sa faconde toute méditerranéenne, Orlando a le rire communicatif. Le frère de Dalida a embauché voici 8 ans le jeune Lyonnais Philippe Tessier comme assistant très personnel. Il nous livre sans langue de bois sa relation privilégiée avec son poulain le temps d’une interview exclusive.
Comment avez-vous rencontré Philippe Tessier ?
En dehors du travail, Philippe, ça fait longtemps que je le connais, depuis une quinzaine d’années si mes souvenirs sont bons. Nous étions déjà amis, c’était à l’époque où il travaillait à Chérie FM. Aujourd’hui, c’est mon assistant privé exactement.
Pourquoi l’avez-vous choisi ?
On s’est choisi tous les deux ! C’était pendant les vacances et Philippe avait l’habitude, avant de travailler pour moi, de venir en vacances à Saint-Tropez avec moi. Maintenant qu’il travaille avec moi, il préfère partir ailleurs ! (Rires) Il a besoin de respirer et de prendre le large, je le comprends. Il était donc en vacances à Saint-Tropez avec moi et j’avais vu comment il travaillait. C’est une personne très professionnelle, consciencieuse, fidèle. Il est toujours prêt. Je lui ai dit : « Ecoute, si ça te dit, il y a quelqu’un qui part de chez moi, tu peux essayer ». Il m’a répondu : « Donne-moi le temps de réfléchir ». Il venait déjà très souvent à Paris, les week-ends. Il a réfléchi, mais je savais qu’il avait envie de venir. Je sais aussi qu’il adore les spectacles, ce nouveau job lui donnait la possibilité de voir tout ce qu’il aime.
Cela fait 8 ans que vous travaillez ensemble, vous regrettez votre choix ?
Vous savez, si je regrettais, il ne serait plus là ! (Rires) Donc la question ne se pose pas car il est là et bien là ! Et tout se passe pour le mieux. Moi je suis quelqu’un d’exigeant, je le reconnais, je suis un perfectionniste, j’ai le souci du détail… Donc au début tout n’est pas facile non plus. C’est un autre rythme. Avec moi, il faut être polyvalent, nous ne sommes pas une multinationale ! Je suis un producteur indépendant donc c’est comme une famille ici, il n’y a pas de hiérarchie. Antoine est mon directeur artistique depuis 32 ans ! Donc chez moi on fait un jour ou une vie… Ceux qui font un jour partent très vite ! Ce n’est pas comme à la radio où tout est carré, on sait à quelle heure on arrive, à quelle heure on part. Ici par contre, tout le monde touche à tout. Une fois que les gens sont passés par ici, s’ils souhaitent aller ailleurs, ils savent tout faire. Philippe était inquiet au début, il se demandait s’il allait s’en sortir, et puis petit à petit il a pris sa vitesse de croisière. Maintenant, il est content et je pense que c’est parti pour la vie.
Si vous deviez me décrire ses qualités, quelles sont-elles ?
C’est quelqu’un de fidèle, de consciencieux, de professionnel, il est toujours prêt. Je l’ai rarement entendu dire « je suis fatigué » ou « j’ai besoin de temps ». On a des rapports très amicaux.
Ses défauts, s’il en a ?
(Il réfléchit) Je ne sais pas si ça va lui faire plaisir ! (Rires) Il est un curieux de tout et il serait malheureux si quelqu’un lui parle d’un film ou d’un spectacle que lui n’aurait pas vu ! Il avale tout en même temps, il ne choisit pas le bon ou le moins bon. Je pense qu’il ne veut pas être en reste si quelqu’un lui parle de quelque chose même s’il ne l’aime pas. Sinon, il est gourmand et je le suis aussi !
Est-ce qu’il n’est pas un peu votre nounou ?
Vous parlez de nounou par rapport à son tour de taille ? (Rires)
Il vous chouchoute…
Non, car je ne suis pas quelqu’un qui aime se faire chouchouter ! Mais c’est vrai qu’il est très présent dans ma vie professionnelle et privée. Il part avec moi en voyages, il me suit beaucoup. Mais pour qu’il puisse aussi vivre sa vie, je lui ai dit, il y a peu de temps : « Tu n’es pas obligé de venir avec moi tout le temps ». Chacun a sa propre vie, il faut respecter le jardin privé de l’autre.
Vous disiez tout à l’heure « c’est pour la vie », vous le pensez vraiment ?
Tant qu’il aura la force de me supporter, oui ! Même s’il est beaucoup plus jeune que moi, j’ai un certain rythme et il faut me suivre !
Peut-on le considérer comme votre dauphin ?
Je crois savoir que nous ne sommes en monarchie et qu’il n’y a pas de successeur, personne n’est éternel et un jour il faudra bien s’en aller. Depuis toutes ces années qu’il travaille, et j’espère qu’il travaillera encore, il commence a bien connaître mes artistes. La grosse partie c’est tout de même Dalida car c’est une icône encore bien vivante… Philippe sera donc une personne extraordinaire avec Antoine, pour parler de Dalida plus tard. Je prépare donc l’après Orlando… Aux côtés d’Antoine qui fait vraiment partie de la famille et qui a connu personnellement Dalida, l’a accompagnée dans ses voyages… il y aura aussi Philippe qui aura une grande connaissance du « dossier ». Il sait où sont les photos, les documents, il connaît les points importants de sa vie, de sa carrière… Je les prépare tous les deux à pouvoir informer les autres plus tard.