Par Alain Vollerin
Il s’agit d’une évocation du Grand Tour, un parcours initiatique pratiquement obligatoire pour les jeunes artistes, bien avant 1850, et dont l’intérêt se prolonge encore dans l’esprit des nouvelles générations.
L’idée germa, il y a une dizaine d’années, dans l’esprit d’Ulrich Pohlmann, commissaire de l’exposition, et conservateur en chef au Staatsmuseum de Munich, et de Guy Cogeval (qui fut attaché à la conservation du musée des Beaux-arts de Lyon) président du musée d’Orsay, de mettre en œuvre une exposition dédiée à une idée toute subjective qui évoquerait le rapport amoureux et conflictuel entretenu par la photographie et la peinture, dans le projet de restitution d’une Italie romantique, élégiaque, archéologique et sociologique. Ce Grand Tour : Florence, Rome, Naples, Venise permit à beaucoup de découvrir : Cimabue, Giotto, Piero della Francesca, Botticelli, Raphaël, Michel-Ange, Léonard de Vinci, Tintoret, Titien, etc, pour resituer la place de la Nature dans la peinture, le sens des valeurs pour exprimer le corps humain, nu ou revêtu de splendides parures, l’occasion aussi de partager l’expression de la spiritualité aux origines du christianisme resplendissant. Le catalogue publié par Skira-Flammarion (39€) contient 350 illustrations dont beaucoup sont des reproductions de clichés d’époque qui donnent un aspect de trou noir à ce gros volume de 384 pages. Les doubles pages sont malvenues. Les images en couleur sont fades et parfois troubles. Broché au format 465 x 225 mm. Les images picturales ou photographiques présentées sont de : Normand, Alinari, Altobelli, Brogi, Caneva, Macpherson, Naya, Corot, Chasseriau, Flandrin, Boëcklin, etc. Ils traitèrent des sujets inscrits dans la mémoire collective de l’époque : les ruines antiques, les grands sites à l’origine de la civilisation européenne. Une recommandation. N’allez pas voir cette exposition, si vous avez le moral en berne, et surtout pas, un jour d’orage. Par contre, précipitez-vous sous les grandes verrières d’Orsay, un beau jour ensoleillé, et particulièrement si vous venez de rencontrer la femme ou l’homme de votre vie. Attention ! Soyez prévenants, les belles journées seront apparemment rares, cette année.
Jusqu’au 19 juillet 2009
Musé d’Orsay – 62 rue de Lille – Paris 7e
www.musee-orsay.fr