Par Morgan Couturier
Face à la fermeture orchestrée par le gouvernement de tous les « lieux rassemblant du public » jusqu’à la mi-juillet, les festivals ont dû se rendre à l’évidence, l’été sera maussade. À Paris, les annulations s’enchaînent plus vite que les musiques.
L’espoir était maigre face à cette histoire sans fin, mais après s’être amenuisé de jour en jour, il a fini par s’envoler devant les dires du président du la République, lundi 13 avril. « Les grands festivals et événements avec public nombreux ne pourront se tenir au moins jusqu’à mi-juillet prochain », tels furent ces mots qui ont fait cauchemarder plus d’un organisateur, à commencer par ceux de la capitale, où les festivals disparaissent à mesure que les semaines passent.
Dernier exemple en date, avec « We love Green », organisé habituellement les 6 et 7 juin au cœur du bois de Vincennes, mais dont l’annonce d’Emmanuel Macron vient de clore tout suspens, au même titre que ses confrères de « Lollapalooza » (18 et 19 juillet, ndlr) et de « Solidays », le festival aménagé en temps normal par Solidarité Sida, dans le courant du mois de juin.
Une perte estimée à 3 millions d’euros pour Solidays et Solidarité Sida
Une bien mauvaise nouvelle pour les fêtards, mais surtout pour les organisateurs, qui voient là toute une année de préparation partir en fumée, et des centaines de milliers d’euros de recettes s’évaporer. Car si à l’image de Solidays, certains appellent les esprits les plus généreux à ne pas réclamer le remboursement de leurs billets, la réalité économique actuelle veut que le public récupère son dû, ou revienne l’année prochaine.
Reste qu’entre temps, l’attente risque d’être longue, de nombreuses incertitudes planant encore sur de nombreux événements. A suivre, donc !